Manon Petitpretz est comédienne, metteuse en scène et autrice. Formée à l’ENSAD (classe d’initiation) et à l’Université Paul-Valéry – Montpellier III (Master Création), elle explore des écritures scéniques fragmentées et hybrides, entre réel et fiction, intime et collectif.
Co-fondatrice du Collectif S.N.L.R, elle y développe une dramaturgie du trouble et une esthétique punk à paillettes. Le collectif conçoit des formes non linéaires, résistantes au spectaculaire, où le plateau devient un lieu de survivance : traversé de silences, de fractures, d’accident, de mémoire trouée.
Collectionneuse de voix, elle tisse des créations pensée comme un ré-enregistrement du réel, à partir d’archives sonores et de sa langue dite "dyslexique", non conforme, où chaque fragment porte en lui un éclat de réel. Elle cherche une parole qui ne s’impose pas, mais se laisse toucher.
Depuis 2017, elle joue dans la série Andy’s Gone mise en scène par Julien Bouffier (Cie Adesso e Sempre), et collabore sur D.QUIXOTE d’Andres Marin (Théâtre National de Chaillot). Elle est aussi actrice dans le film Enterrement de vie de jeune fille de Yann Berlier et Lola Cambourieux (Réalviscéralisme).
Avec Anaëlle Houdart, elle crée Ça doit vous épater... (2018), un spectacle équestre sans chevaux, et L’Enfant – être à l’hauteur (2021), un spectacle d’enfant pour les adultes. Elle travaille également avec Clara Bellemans sur Play-Plaies à l’INSAS (Bruxelles).
Elle accorde une place centrale à la transmission, en menant chaque année des projets avec des étudiant·es dans le cadre des commandes du CROUS (Echo – 2024 ; Kermesse XX – We care about the mess – 2025).
Sa prochaine création, L’Ombre – autopsie d’un corps technique, s’ancre dans un travail de terrain avec des centres de formation, pour relier création et apprentissage collectif.
Mes créations sont des traces, des tentatives de dire ce qui résiste, ce qui échappe, ce qui vacille. Je collecte des voix. Je veux que le silence s’échappe, que l’écrit demeure. Parce que la parole ne sait pas toujours où elle va, tandis que le corps, lui, sait déjà ce que j’essaie d’écrire. J’ai de l’amour pour le trouble, pour le flou, pour ce qui se glisse entre les mots.